Neil Armstrong dans Les Dossiers de l'Ecran (archive INA, 1979)

En cette fin d'année, nous nous souvenons comme tous les ans que cela fait un an de plus qu'aucun être humain n'est allé sur la Lune depuis le retour de la dernière mission américaine, Apollo 17. En effet, il y a tout juste 47 ans, ce fameux 14 décembre 1972, les astronautes Eugene Cernan, Harrison Schmitt et Ronald Evans quittent la Lune en sachant que le programme Apollo est terminé (prématurément hélas, puisque la grande Amérique qui s'est donnée tant de mal pour envoyer un homme sur la Lune s'appliqua très vite à saborder le programme Apollo) et que personne ne suivra leurs traces pendant quelques temps. Mais imaginaient-ils que la période de pause des voyages humains vers notre satellite serait si longue ? Sans doute pas. 

Le programme Apollo s'achève dans une indifférence générale. Contraste étonnant par rapport à l'engouement planétaire autour des premiers pas sur l'astre de Neil Armstrong et Buzz Aldrin à peine trois ans et demi plus tôt. 

L'Histoire retiendra très vite le nom de Neil Armstrong (1930-2012), premier des douze premiers hommes à avoir foulé le sol d'un autre monde. Armstrong est dès 1969 une véritable légende, un mythe inscrit par beaucoup dans la lignée de Christophe Colomb et Charles Lindberg. Armstrong est le nom qui vient instantanément pour la plupart des gens lorsque l'on évoque le programme Apollo. 

Si cette légende vivante - qui, il est important de le rappeler, ne s'est jamais considérée comme telle - se fit très rare après le vol historique d'Apollo 11, il lui est arrivé d’apparaître cependant quelques fois dans les médias, notamment étrangers. C'est ainsi qu'il participa en 1979 à la célébration émission de télévision française Les Dossiers de l'Ecran présentée par le journaliste Alain Jérôme. 

Dix ans après sa promenade dans la Mer de la Tranquillité du 21 juillet 1969, le plus célèbre des astronautes américains de tous les temps revient notamment sur son expérience durant le vol Apollo 11, la préparation de la mission, les difficultés rencontrées, les relations avec Buzz Aldrin et Michael Collins, ses impressions sur la beauté de la Terre , son expérience sur la Lune et l'avenir de l'exploration spatiale habitée. 

C'est très intéressant à suivre et c'est ce que je souhaitais vous partager aujourd'hui. 

Comme j'ai pu le laisser entendre plus haut, à mes yeux il n'y a pas un seul premier homme sur la Lune mais bien douze. Car les missions Apollo sont un tout et non une succession de bis repetita du premier alunissage. A jamais Neil Armstrong restera le premier des premiers mais les autres hommes qui posèrent le pied sur notre satellite après lui méritent que l'on se souviennent tout autant de leurs noms que du sien car ils seront pour l'éternité les douze pionniers. Aucun n'est plus important que les autres et ce n'est pas réduire l'exploit d'Apollo 11. Bien au contraire, c'est le remettre à sa place dans cette aventure fabuleuse que furent les missions Apollo.

C'est pourquoi je remets autant que faire se peut les noms de TOUS les hommes ayant marché sur la Lune entre juillet 1969 et décembre 1972. Et une fois de plus ne fait pas de mal : 

1. Neil Armstrong (1930-2012), Apollo 11, juillet 1969.

2. Edwin Aldrin (né en 1930), Apollo 11, juillet 1969.

3. Pete Conrad (1930-1999), Apollo 12, novembre 1969.

4. Alan Bean (1932-2018), Apollo 12, novembre 1969.

- Jim Lovell (né en 1928), Apollo 13, avril 1970. Ne put se poser sur la Lune à cause de l'accident.

- Fred Haise (né en 1933), Apollo 13, avril 1970. Ne put se poser sur la Lune à cause de l'accident.

5. Alan Shepard (1923-1998), Apollo 14, février 1971.

6. Edgar Mitchell (1930-2016), Apollo 14, février 1971.

7. David Scott (né en 1932), Apollo 15, août 1971.

8. James Irwin (1930-1991), Apollo 15, août 1971.

9. John Young (1930-2018), Apollo 16, février 1972.

10. Charles Duke (né en 1935), Apollo 16, février 1972.

11. Eugene Cernan (1934-2017), Apollo 17, décembre 1972.

12. Harrison Schmitt (né en 1935), Apollo 17, décembre 1972. 

PS : conspirationnistes anti-Apollo, abstenez-vous de commenter. Merci.